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Mercredi, décembre 31st, 2008 | Author: Pierre

Qui n’a lu Jacques Bacot sait-il à quel point cette fréquentation peut lui faire défaut? Bien sûr il n’est pas question d’en faire un passage obligé. Seulement la mémoire parfois peut réclamer ses dûs, more…

Vendredi, décembre 26th, 2008 | Author: Pierre

Depuis le mois d’octobre 2008, la colline de la Métralière nous accueille et chaque jour est un enchantement pour les yeux. Nous vivons au rythme de la lumière et des nuages qui peuplent notre horizon.

Nous parvenons parfois à saisir ces instants magiques sur la pellicule de notre appareil photo. Ces images ont été prises le lendemain de Noël alors que j’ouvrai la fenêtre de la chambre des enfants.

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Lundi, décembre 22nd, 2008 | Author: Pierre

Les texte qui suit est le résumé que René Passet a écrit à propos de son célèbre article “La thermodynamique d’un monde vivant (des structures dissipatives à l’économie)” paru dans la revue Futuribles en décembre 1980.

Nous vivons aujourd’hui un moment important de la pensée scientifique et ce qui est en train de se passer dans les domaines de la biologie, de l’information, de la physique…, est sans doute de nature à éclairer d’un jour nouveau le problème des relations entre l’univers du vivant - auquel appartient l’humain - et celui des phénomènes propres à la matière. C’est toute notre vision du monde qui, comme cela s’est produit un nombre limité de fois dans l’histoire de l’humanité, est en train de s’en trouver bouleversée. Aujourd’hui seulement, nous commençons peut-être à comprendre les mécanismes qui établissent le passage entre les lois gouvernant l’inanimé et celles - apparemment opposées - régissant le vivant. Nous avions là, jusqu’à ce jour, deux ordres de phénomènes radicalement différents, possédant chacun sa logique particulière et irréductible à l’autre :
- d’une part le vivant, univers de la complexification croissante, caractérisé par l’aptitude des organismes à maintenir, développer et reproduire leur organisation, ainsi que par l’apparition de structures de plus en plus complexes, accompagnant, au fil de l’évolution, l’émergence de la vie, puis de la conscience, puis enfin de la conscience repliée sur elle-même (conscience d’être conscience) dont on nous dit qu’elle est le propre de l’homme ;

- d’autre part l’inanimé, dont la vision a été dominée successivement par l’analyse newtonienne d’un univers stationnaire que caractérise le mouvement éternellement recommencé des astres puis par la conception - issue de la thermodynamique d’équilibre élaborée par Carnot, Clausius, Thomson, Boltzmann - d’une dégradation des énergies débouchant sur la perspective entropique d’un univers étalé, homogène et totalement structuré ;

Rien donc, dans les modèles de l’univers physique n’impliquait (et n’expliquait) l’existence, au niveau de la matière, de mécanismes auto-organisateurs et complexificateurs qui auraient permis l’apparition de la vie. Bien au contraire, les deux images successivement proposées étaient celle d’un ordre immuable et non créateur puis, plus radicalement encore, celle d’une évolution déstructurante et désorganisatrice. Tout ce qui vit - l’homme en particulier - restait étranger à ce monde qui n’avait pu le produire. J.Monod, dans une formule restée célèbre, exprimait fort bien cette situation : « l’ancienne alliance est rompue ; l’homme sait enfin qu’il est seul dans l’immensité indifférente de l’Univers d’où il a émergé par hasard ».

Mais voici que l’abîme paraît se combler. Nous comprenons successivement les lois selon lesquelles :

- par un emprunt d’énergie, un système ouvert peut se trouver en mesure de maintenir sa structure (thermodynamique linéaire du déséquilibre : Onsanger),
- le « bruit » ou désordre peut se révéler générateur d’ordre (Von Foerster) ou de complexité (Atlan),
- lorsqu’on s’éloigne des zones de l’équilibre thermodynamique, un apport énergétique peut provoquer des phénomènes d’auto-organisation et de complexification au niveau même de la matière (théorie des structures dissipatives : I. Prigogine).

Si la nouvelle vision du monde qui nous est ainsi proposée se révèle exacte, c’est un bouleversement. La vie se situe alors dans le prolongement normal d’un mouvement dont on commence à concevoir comment il est susceptible d’apparaître au niveau des réactions physiques. Comme le dit A. Weinberg, loin d’être un phénomène aberrant dans un monde qui lui est étranger, « la vie apparaît lorsque la soupe est prête ».

Les sciences sociales se développant sur le bagage et dans l’atmosphère scientifique de leur temps, comment cela pourrait-il ne pas les concerner ? La science économique en particulier a toujours pris pour référence - explicite et argumentée - tantôt les modèles de la biologie, tantôt ceux de la physique. On comprendra peut-être mieux les difficultés des deux grandes écoles actuellement dominantes - la libérale et la marxiste - à déboucher sur une authentique intégration des ressources vivantes (l’homme et la nature) lorsqu’on saura qu’elles reposent respectivement sur un schéma newtonien et une thermodynamique dont nous venons de dire les limites.

La « métamorphose » actuelle des sciences si, comme on peut l’espérer, elle exerce ses « effets d’entraînement », devrait avoir, en notre matière, des conséquences considérables… à moins évidemment que les économistes ne continuent longtemps à faire leurs délices des combats désuets menés avec les armes du passé.

Lundi, décembre 22nd, 2008 | Author: Pierre

Bien sûr, toi qui pose le regard sur ces lignes, tu dois te douter qu’il s’agit d’écrire un article élogieux en vue de t’inciter à acquérir ce livre. Pas de doute, je ne te prendrais pas en traître, et si tu penses ça, bingo ton intuition est bonne. Mais je ne perdrai pas mon temps et le tien, à encenser le dernier Stephen King, tout comme j’éviterai de m’étaler sur quelques autres nouveautés qui ne m’aient activé le cœur comme ce fut le cas de Papa, les mecs et moi, titre détestable au demeurant, auquel je préfère, sans doute aucun, le titre original : America the Beautiful. more…

Mardi, décembre 16th, 2008 | Author: Pierre

Mieux vaut tard que jamais. Le texte de Barack Obama qu’a publié Grasset en juin intitulé De la race en Amérique est à bien des égards un texte politique majeur. J’aurais aimé écrire quelques lignes à son sujet avant ce soir. Je l’ai abordé en cours et j’en ai fait un résumé aux étudiants de l’Ecam, à Audrey ma collègue libraire, à mes parents, à mon épouse. Mais je n’avais pas encore pris le temps de coucher quelques lignes à son sujet. Mieux vaut tard que jamais… more…

Samedi, décembre 13th, 2008 | Author: Pierre

La complexité géopolitique
Quoi de plus complexe que la géopolitique ? La physique quantique peut-être, on peut raisonnablement le penser. Mais imaginons que vous puissiez rencontrer quelqu’un qui soit en mesure de vous l’expliquer simplement, comme si l’on pouvait expliquer les logiques à l’œuvre dans le monde microphysique aussi simplement que l’attraction terrestre avec la chute d’une pomme. Ne serait-ce pas un émerveillement ? more…

Mercredi, décembre 10th, 2008 | Author: Pierre

Chers étudiants du cours “Religions et civilisations” à l’Itech et du cours “Lectures de l’événement” à l’Ecam, vous me demandez quelques précisions sur le type de questions que vous pourriez rencontrer à l’examen final. J’ai pris une quinzaine de minutes à l’Ecam pour répondre aux différentes questions, ce que je n’ai pas eu le temps de faire ce matin à l’Itech.

Pour que chaque groupe soit sur un pied d’égalité, je prend donc quelques minutes pour reprendre l’exemple que j’ai développé avec le groupe “Lectures de l’événement”. more…

Mardi, décembre 09th, 2008 | Author: Pierre

Yves Barel est né en 1930, il disparait en 1990. Il a travaillé sur la notion de système. De formation économique, Yves Barel travaillait sur de nombreux domaines des sciences sociales et de la philosophie. more…

Dimanche, décembre 07th, 2008 | Author: Pierre

Découvrir Jacques Lusseyran est un cadeau. Une rencontre inattendue et d’autant plus précieuse qu’elle est rare. Jacques Lusseyran est un auteur rare. Tout ce qu’il exprime tend spontanément vers la poésie. Dans Et la lumière fut, il nous raconte son enfance, son adolescence son expérience de la guerre, sa déportation à Buchenwald.

Mais plus que la forme de ses expériences, ce qui touche profondément dans l’oeuvre de Lusseyran, c’est la manière dont il se relie à elles. Jacques Lusseyran est un personnage habillé de lumière, more…

Dimanche, décembre 07th, 2008 | Author: Pierre

Luc Perino vient de publier un roman dont tous les personnages ont existé (sauf un, mais là je laisse le suspense). Ce roman “réel” met en scène un épisode important qui accompagna la publication du livre de Darwin L’origine des espèce. Phénomène éditorial, L’origine des espèce, dont les deux premiers tirages furent épuisés très vite (dans la journée pour le premier tirage), fut et est encore une œuvre très controversée. more…