Vendredi, janvier 16th, 2009 | Author: Pierre

Cela fait une douzaine d’année que je travaille chez Gibert Joseph à Lyon. C’est donc avec un pincement au cœur que je vais quitter cette structure (une belle librairie au désordre contenu sans cesse par le travail de tous les libraires qui jonglent entre les arrivages très importants de livres neufs et d’occasion) pour intégrer le nouveau magasin de Villeurbanne qui va ouvrir ses portes en mars prochain.

C’est une belle aventure que de découvrir l’ouverture d’une nouvelle surface de vente, de découvrir une nouvelle équipe, d’œuvrer à la mise en place d’un fond, de voir se constituer également une nouvelle clientèle.

J’ai pris des années durant des clichés de cette librairie qui m’a fait découvrir tant de merveilleuses pensées. Le diaporama ci-dessous en est un échantillon.

Mercredi, janvier 14th, 2009 | Author: Pierre

J’ai fini la correction de l’examen final pour les cours “Lectures de l’événement” à l’Ecam et pour “Religions et civilisations” à l’Itech. La moyenne est de 11,54 pour les copies de l’Ecam et de 12,06 pour celles de l’Itech. more…

Samedi, janvier 10th, 2009 | Author: Pierre

Pour la dernière intervention de cette année en cours de « Religions et civilisations » nous avons eu le privilège d’accueillir Geneviève Gobillot, professeur de langue et de civilisation arabes à l’Université Lyon 3.

Une rencontre décisive

J’ai rencontré Geneviève indirectement il y a quelques années en lisant le livre qu’elle a tiré de son travail de thèse sur Al-Tirmidhi, livre intitulé Le livre de la profondeur des choses paru aux Presses Universitaire du Septentrion. Dès les premières lignes, j’ai découvert un travail d’une grande ouverture associé à une grande érudition, mais une érudition rehaussée par un sens instinctif de la simplicité. Je n’ai eu alors de cesse de rencontrer, d’interroger, de connaitre Geneviève more…

Samedi, janvier 10th, 2009 | Author: Pierre

Andras Vajda, le narrateur du roman de Stephen Vizinczey Éloge des femmes mûres nous livre au début de ses mémoires que c’est paradoxalement la fréquentation des églises et des frères franciscains dans sa prime jeunesse qui lui inspirèrent le respect sacré des femmes.

Contrairement à Bertrand, le narrateur de L’homme qui aimait les femmes de Truffaut, Andras reconnaît également le jaillissement de sa passion dans l’amour maternel et son cortège d’amies more…

Mardi, janvier 06th, 2009 | Author: Pierre

Nous avons vu lundi 5 janvier en cours le thème de l’écologie industrielle. Nous nous sommes intéressés au livre de Suren Erkman intitulé Vers une écologie industrielle, publié aux éditions Charles Léopold Mayer. La seconde édition de ce livre est malheureusement épuisé, mais devrait normalement connaitre une prochainement une réédition.

Nous avons vu succinctement que l’intuition de base de l’écologie industrielle consiste à penser le système industriel comme un écosystème particulier more…

Vendredi, janvier 02nd, 2009 | Author: Pierre

Cette année, en cours de “Religions et civilisations”, il m’est apparu important d’insister pour chacune des traditions

  • sur leurs spécificités, c’est-à-dire ce qui leur appartient en propre, mais également
  • sur leur universalité, ce qui les relie aux autres traditions et au reste de l’humanité.

Cette dernière dimension, si elle ne doit en aucun cas effacer la première, demeure primordiale pour éviter le risque de sombrer dans le sectarisme. more…

Mercredi, décembre 31st, 2008 | Author: Pierre

Qui n’a lu Jacques Bacot sait-il à quel point cette fréquentation peut lui faire défaut? Bien sûr il n’est pas question d’en faire un passage obligé. Seulement la mémoire parfois peut réclamer ses dûs, more…

Vendredi, décembre 26th, 2008 | Author: Pierre

Depuis le mois d’octobre 2008, la colline de la Métralière nous accueille et chaque jour est un enchantement pour les yeux. Nous vivons au rythme de la lumière et des nuages qui peuplent notre horizon.

Nous parvenons parfois à saisir ces instants magiques sur la pellicule de notre appareil photo. Ces images ont été prises le lendemain de Noël alors que j’ouvrai la fenêtre de la chambre des enfants.

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Lundi, décembre 22nd, 2008 | Author: Pierre

Les texte qui suit est le résumé que René Passet a écrit à propos de son célèbre article “La thermodynamique d’un monde vivant (des structures dissipatives à l’économie)” paru dans la revue Futuribles en décembre 1980.

Nous vivons aujourd’hui un moment important de la pensée scientifique et ce qui est en train de se passer dans les domaines de la biologie, de l’information, de la physique…, est sans doute de nature à éclairer d’un jour nouveau le problème des relations entre l’univers du vivant - auquel appartient l’humain - et celui des phénomènes propres à la matière. C’est toute notre vision du monde qui, comme cela s’est produit un nombre limité de fois dans l’histoire de l’humanité, est en train de s’en trouver bouleversée. Aujourd’hui seulement, nous commençons peut-être à comprendre les mécanismes qui établissent le passage entre les lois gouvernant l’inanimé et celles - apparemment opposées - régissant le vivant. Nous avions là, jusqu’à ce jour, deux ordres de phénomènes radicalement différents, possédant chacun sa logique particulière et irréductible à l’autre :
- d’une part le vivant, univers de la complexification croissante, caractérisé par l’aptitude des organismes à maintenir, développer et reproduire leur organisation, ainsi que par l’apparition de structures de plus en plus complexes, accompagnant, au fil de l’évolution, l’émergence de la vie, puis de la conscience, puis enfin de la conscience repliée sur elle-même (conscience d’être conscience) dont on nous dit qu’elle est le propre de l’homme ;

- d’autre part l’inanimé, dont la vision a été dominée successivement par l’analyse newtonienne d’un univers stationnaire que caractérise le mouvement éternellement recommencé des astres puis par la conception - issue de la thermodynamique d’équilibre élaborée par Carnot, Clausius, Thomson, Boltzmann - d’une dégradation des énergies débouchant sur la perspective entropique d’un univers étalé, homogène et totalement structuré ;

Rien donc, dans les modèles de l’univers physique n’impliquait (et n’expliquait) l’existence, au niveau de la matière, de mécanismes auto-organisateurs et complexificateurs qui auraient permis l’apparition de la vie. Bien au contraire, les deux images successivement proposées étaient celle d’un ordre immuable et non créateur puis, plus radicalement encore, celle d’une évolution déstructurante et désorganisatrice. Tout ce qui vit - l’homme en particulier - restait étranger à ce monde qui n’avait pu le produire. J.Monod, dans une formule restée célèbre, exprimait fort bien cette situation : « l’ancienne alliance est rompue ; l’homme sait enfin qu’il est seul dans l’immensité indifférente de l’Univers d’où il a émergé par hasard ».

Mais voici que l’abîme paraît se combler. Nous comprenons successivement les lois selon lesquelles :

- par un emprunt d’énergie, un système ouvert peut se trouver en mesure de maintenir sa structure (thermodynamique linéaire du déséquilibre : Onsanger),
- le « bruit » ou désordre peut se révéler générateur d’ordre (Von Foerster) ou de complexité (Atlan),
- lorsqu’on s’éloigne des zones de l’équilibre thermodynamique, un apport énergétique peut provoquer des phénomènes d’auto-organisation et de complexification au niveau même de la matière (théorie des structures dissipatives : I. Prigogine).

Si la nouvelle vision du monde qui nous est ainsi proposée se révèle exacte, c’est un bouleversement. La vie se situe alors dans le prolongement normal d’un mouvement dont on commence à concevoir comment il est susceptible d’apparaître au niveau des réactions physiques. Comme le dit A. Weinberg, loin d’être un phénomène aberrant dans un monde qui lui est étranger, « la vie apparaît lorsque la soupe est prête ».

Les sciences sociales se développant sur le bagage et dans l’atmosphère scientifique de leur temps, comment cela pourrait-il ne pas les concerner ? La science économique en particulier a toujours pris pour référence - explicite et argumentée - tantôt les modèles de la biologie, tantôt ceux de la physique. On comprendra peut-être mieux les difficultés des deux grandes écoles actuellement dominantes - la libérale et la marxiste - à déboucher sur une authentique intégration des ressources vivantes (l’homme et la nature) lorsqu’on saura qu’elles reposent respectivement sur un schéma newtonien et une thermodynamique dont nous venons de dire les limites.

La « métamorphose » actuelle des sciences si, comme on peut l’espérer, elle exerce ses « effets d’entraînement », devrait avoir, en notre matière, des conséquences considérables… à moins évidemment que les économistes ne continuent longtemps à faire leurs délices des combats désuets menés avec les armes du passé.

Lundi, décembre 22nd, 2008 | Author: Pierre

Bien sûr, toi qui pose le regard sur ces lignes, tu dois te douter qu’il s’agit d’écrire un article élogieux en vue de t’inciter à acquérir ce livre. Pas de doute, je ne te prendrais pas en traître, et si tu penses ça, bingo ton intuition est bonne. Mais je ne perdrai pas mon temps et le tien, à encenser le dernier Stephen King, tout comme j’éviterai de m’étaler sur quelques autres nouveautés qui ne m’aient activé le cœur comme ce fut le cas de Papa, les mecs et moi, titre détestable au demeurant, auquel je préfère, sans doute aucun, le titre original : America the Beautiful. more…