Vendredi, janvier 02nd, 2009 | Author: Pierre

Cette année, en cours de “Religions et civilisations”, il m’est apparu important d’insister pour chacune des traditions

  • sur leurs spécificités, c’est-à-dire ce qui leur appartient en propre, mais également
  • sur leur universalité, ce qui les relie aux autres traditions et au reste de l’humanité.

Cette dernière dimension, si elle ne doit en aucun cas effacer la première, demeure primordiale pour éviter le risque de sombrer dans le sectarisme. Pour toutes les personnes qui se sont engagées sur un chemin spirituel, l’universalité de sa tradition de cœur lui rappelle que chaque tradition offre un chemin particulier qui mène en haut de la montagne.

Cette montagne peut représenter la variété de notre expérience quotidienne, en laquelle il est si facile de se perdre, en prenant ce qui apparait pour l’essentiel, en réduisant le champ de notre expérience à notre perception immédiate qui est le plus souvent entachée d’une moindre présence. Le développement de cette présence au monde et à nous-même permet d’élargir, d’enrichir notre expérience par la qualité de notre écoute, de notre disponibilité à ce qui apparait spontanément dans le champ de notre quotidien.

Les clivages habituels s’estompent. C’est vrai fondamentalement pour la dualité sujet/objet, moi et le monde, c’est vrai aussi pour les distinctions entre les traditions. Il est possible d’expliquer ce phénomène par les mots comme je viens d’essayer de le faire. Il est possible aussi de le ressentir.

La musique invite parfois à ce genre d’ouverture lorsqu’elle est bien inspirée. Permettez-moi de vous faire découvrir (ou redécouvrir) une musique publiée en 1967 par le groupe Rotary Connection, intitulé “Amen”. La voix de Minnie Riperton, disparue dix plus tard, emportée par un cancer, offre de belles envolées lyriques. Le compositeur et arrangeur Charles Stepney navigue dans ce morceau de l’Inde, à la tradition catholique puis au negro spiritual électrique pour chanter cet “ainsi-soit-il” dont on peut retrouver des accents dans ce que la tradition bouddhiste appelle “l’ainsité”.

Découvrez Rotary Connection!


You can follow any responses to this entry through the RSS 2.0 feed. Both comments and pings are currently closed.

Comments are closed.