- Bertalanffy, Ludwig von, Théorie générale des systèmes, traduit de l’allemand par Jean-Benoîst Chabrol, Paru en 1973, Dunod, Paris.
Résumé: La théorie générale des systèmes, élaborée par l’auteur à partir de 1925, fit de son auteur l’un des pionniers de la conception organiciste de la biologie. La plupart de ses travaux furent consacrés à l’exploration des applications de la théorie des systèmes à l’ensemble des phénomènes psychologiques et sociaux.
- Capra, Fritjof, Les connexions invisibles : une approche systémique du développement durable, trad. de l’anglais (Etats-Unis) par Nikou Tridon, Paru en 2004, Rocher, Monaco.
Résumé: Après avoir développé sa vision systémique de la vie dans un précédent ouvrage, l’auteur tente ici de l’appliquer dans le domaine social. Il entend développer un cadre conceptuel intégrant les dimensions biologique, cognitive et sociale de la vie, cadre qui doit permettre d’aborder différemment les problèmes cruciaux de notre temps. L’idée centrale tourne autour de la notion de réseau.
Présentation de l’éditeur: Se basant sur les récentes théories scientifiques issues de la physique et de la biologie, Fritjof Capra propose dans ce nouvel ouvrage un cadre théorique fondamental qui lui permet d’aborder les grands défis socio-économiques du XXIe siècle. Les découvertes récentes de la théorie de la complexité ont dégagé un ensemble de nouveaux concepts : interactions des organismes avec l’environnement, complémentarité du processus et de la structure, concept d’émergence, rôle et évolution du langage, etc. Ces notions, qui sont en jeu aussi bien dans les organismes et les écosystèmes vivants que dans notre organisation sociale et économique, permettent d’aborder sous l’angle systémique les problèmes auxquels se confrontent aujourd’hui nos sociétés. La complexification du management des organisations humaines, la multiplication des réseaux, l’essor des biotechnologies, la mondialisation économique (et son impact social, écologique et culturel) sont des données nouvelles qui vont avoir une influence majeure sur l’évolution de l’humanité. Leur compréhension globale, en termes de totalité systémique, incite l’auteur à privilégier un «écodéveloppement» qui seul semble pouvoir garantir un développement durable des sociétés humaines. À travers une approche scientifique, et non idéologique, des problèmes sociaux et écologiques de notre temps, le nouveau livre de Fritjof Capra propose une alternative fondée et rationnelle aux ravages du capitalisme mondial. Synthétisant les grands courants de la pensée scientifique contemporaine, il offre une réponse aux questions de plus en plus pressantes que soulèvent notamment les mouvements altermondialistes.
Présentation de l’auteur: Docteur en physique, Fritjof Capra a connu un grand succès avec son premier ouvrage, Le Tao de la physique, qui ouvrait des perspectives fascinantes sur les implications philosophiques des avancées scientifiques récentes. Les éditions du Rocher ont également traduit deux autres ouvrages de cet auteur : Sagesse des sages (1988) et Le Temps du changement (1983, rééd. 1994). Fritjof Capra a reçu en 1992 le National Book Award pour sa collaboration à l’ouvrage collectif Belonging to the Universe (L’Univers aux frontières de la science et de la spiritualité).
- Capra, Fritjof, La toile de la vie : une nouvelle interprétation scientifique des systèmes vivants, traduit de l’américain par Philippe Fasquel, Paru le 4 septembre 2003, Rocher, Monaco.
Résumé: Etat des lieux de la recherche actuelle dans le domaine des systèmes vivants complexes : la théorie dynamique des systèmes, la théorie de la complexité, la dynamique non linéaire, la dynamique des réseaux. Approche synthétique, accessible à tous, intégrant l’ensemble des nouvelles découvertes dans un contexte unifié.
Présentation de l’éditeur: Si la biologie moléculaire a permis de mettre à jour les éléments fondamentaux de la vie, elle n’a pas résolu pour autant tout le mystère de la complexification, de l’intégration et de l’interrelation des organismes vivants avec leur environnement. Récemment, de nouvelles interprétations sont apparues dans la communauté scientifique pour tenter de comprendre ces systèmes vivants complexes : «théorie dynamique des systèmes», «théorie de la complexité», «dynamique non linéaire», «dynamique des réseaux», etc. Les attracteurs étranges, les fractales, les structures dissipatives, l’auto-organisation et les réseaux autopoiétiques en sont les concepts clés. Pourtant, jusqu’à aujourd’hui, aucune approche synthétique ni aucune interprétation globale intégrant l’ensemble de ces nouvelles découvertes dans un contexte unifié, et l’exposant au public de façon cohérente, n’a été proposée. C’est le défi que relève cet ouvrage, qui représente une avancée fondamentale pour comprendre le monde qui nous entoure. Cette compréhension débouche sur la notion d’«écologie complexe» défendue par Fritjof Capra, qui expose les idées révolutionnaires apparues ces dernières années dans ce domaine.
- Dieguez, Manuel de, Science et Nescience, Paru en 1970, Gallimard, Paris, Collection Bibliothèque des idées.
Présentation de l’éditeur: Depuis que la connaissance scientifique, de causaliste qu’elle était encore au début du siècle, est devenue structuraliste, la réflexion sur les fondements psychologiques, de la certitude - donc sur les fondements mêmes de la notion de “vérité” - cherche à reprendre sa place dans une métaphysique iconoclaste.
Est-il possible d’esquisser une psychanalyse de la notion d’intelligibilité ? Quels sont les mécanismes inconscients et impératifs du “convaincant” dans tout savoir prédéfini comme objectif ? Pourquoi jugeons-nous intelligible le constant ?
Voici une réflexion sur le vocabulaire mythique porteur de “l’intelligibilité” dans la physique classique, la génétique, l’ethnologie de C. Lévi-Strauss, l’économie politique d’Althusser, la linguistique. Il s’agissait d’éveiller l’attention sur la structure tautologique du savoir et sur l’arène de son piétinement rentable. La philosophie devenait une “maïeutique du vide”, une redécouverte du non-sens absolu de la course de la matière dans le vide.
Cependant, l’étude du langage de Lacan conduit à mettre en évidence la structure cyclique de la conscience de soi, toujours prise au piège de sa propre image dans ces miroirs que sont nos “corps mentaux”. Les mathématiques elles-mêmes en forgent. L’étude de la conscience imageante propre à la politique, aux sciences, à la métaphysique, à la mystique permet d’esquisser une problématique générale du savoir sur les chemins du temps.
La philosophie, en son audace propre, demeure l’ascèse de la descente dans le non-savoir (nescience). Seuls le poète ou le dieu remontent vers la lumière… Il ne s’agissait donc ici, par une spéléologie de la compréhensibilité, que de démasquer l’idole fondamentale qu’est “l’arbre de la connaissance” en sa copie baptismale et magique de la constance. Peut-être le moment est-il venu de placer, par de modestes moyens, l’humanisme comme la théologie en face d’une critique radicale de leur re-présentation, afin que, par-delà l’univers pléthorique de la prévisibilité, resurgissent la vocation, la tension et le tragique de la transcendance.
- Durand, Daniel, La systémique, Paru en 2006, PUF, Paris Collection Que sais-je ?, n° 1795.
Résumé: Les principes fondamentaux d’une approche qui donne un sens inédit à la notion de système.
Présentation de l’éditeur: La systémique est une nouvelle méthode qui, à partir d’une remise en cause du rationalisme cartésien hérité d’Aristote, peut nous permettre d’adapter nos modes de pensée aux besoins du monde actuel et de demain. Elle se fonde sur les quatre concepts fondamentaux d’interaction, de globalité, d’organisation et de complexité.Quels sont les principes fondamentaux de cette approche qui donne un sens inédit à la notion de système ? Quelles grandes catégories de systèmes fait-elle surgir dans des domaines aussi divers que la biologie, la physique, les sciences de la cognition ou les systèmes sociaux, économiques et politiques?
Présentation de l’auteur: Daniel Durand est ancien élève de l’École Nationale d’Administration.
- Nicolescu, Basarab, La transdisciplinarité : manifeste, Paru en1996, Rocher, Monaco Collection Transdisciplinarité.
Résumé: L’auteur de cet ouvrage synthétique sur l’approche transdisciplinaire (à la fois scientifique, culturelle, spirituelle et sociale), présenté sous la forme d’un manifeste, est physicien au CNRS.
Présentation de l’éditeur: La transdisciplinarité est une nouvelle approche scientifique, culturelle, spirituelle et sociale. Elle concerne ce qui est à la fois entre les disciplines, à travers les disciplines et au-delà de toute discipline. Sa finalité est la compréhension du monde présent, dont un des impératifs est l’unité de la connaissance.
Ce manifeste est la premier ouvrage synthétique sur l’approche transdisciplinaire qui se répand actuellement un peu partout dans le monde. Il s’adresse à tous les hommes et à toutes les femmes qui croient encore, malgré tout et contre tout, au-delà de tout dogme et de toute idéologie, à un projet d’avenir.
Présentation de l’auteur: Physicien théoricien au CNRS, Basarab Nicolescu est l’auteur de Nous, la particule et le monde, L’homme et le sens de l’univers - Essai sur Jacb Boehme et Théorèmes poétiques. Il est également président du Centre International de Recherches et Etudes Transdisciplinaires (CIRET).
- Rosnay, Joël de, Le Macroscope : vers une vision globale, Paru en 1977, Seuil, Paris Collection Points. Essais, n° 80.
Présentation de l’éditeur: Qu’y a-t-il de commun entre l’écologie, le système économique, l’entreprise, la ville, l’organisme, la cellule ?Rien, si on se contente de les examiner avec l’instrument habituel de la connaissance, l’approche analytique. Mais beaucoup, en revanche, si l’on dépasse cette démarche classique pour faire ressortir les grandes règles d’organisation et de régulation de tous ces «systèmes». Pour Joël de Rosnay, l’instrument symbolique de cette nouvelle manière de voir, de comprendre et d’agir est le «macroscope», qui devrait être aussi précieux aujourd’hui aux grands responsables de la politique, de la science, de l’industrie, et à chacun de nous, que le sont le microscope et le télescope pour la connaissance scientifique de l’univers.
- Rosnay, Joël de, L’homme symbiotique : regards sur le troisième millénaire, Paru en 2000, Seuil, Paris, Collection Points n° 357.
Présentation de l’éditeur: Que sera l’homme du futur ? Ni surhomme, ni robot, répond Joël de Rosnay, mais homme symbiotique. Un être de chair et de sentiments, associé dans une étroite symbiose à un organisme planétaire. Un macro-organisme constitué par les hommes et leurs machines, les nations et leurs grands réseaux de communication. Comment concevoir l’école, les médias, les industries de l’après 2000, afin de construire un monde plus équitable ? Sur quelles valeurs humanistes les leaders politiques du XXIe siècle fonderont-ils leurs actions ? Cette réflexion stimulante qui s’appuie sur une approche unifiée de la connaissance est indispensable pour comprendre le monde de demain… et agir aujourd’hui.
Présentation de l’auteur: Joël de Rosnay, docteur ès sciences, ancien directeur des applications de la recherche de l’Institut Pasteur. Directeur de la prospective et de l’évaluation de la Cité des Sciences et de l’Industrie (La Villette).
- Varela, Francisco J., Thompson, Evan, Rosh, Eleanor, L’Inscription corporelle de l’esprit : sciences cognitives et expérience humaine, traduit de l’anglais par Véronique Havelange, paru en 1993, Seuil, Paris, Collection: La couleur des idées.
Résumé: Cet essai montre que, par leurs avancées les plus récentes, les sciences cognitives déconstruisent la conception classique du sujet humain que nous a léguée la philosophie. Il nous faut réagir et, pour cela, les auteurs proposent une méthode pour y parvenir.
Présentation de l’éditeur: Depuis son émergence en Occident, la science s’est construite en rupture avec l’expérience humaine, avec la façon dont nous percevons les choses. Cette «coupure épistémologique» est à l’origine du schisme entre la science et la philosophie. Or aujourd’hui, la science s’attaque à ce domaine qu’elle avait concédé à la philosophie : l’esprit humain - et c’est ce qu’on appelle les «sciences cognitives». Ce livre montre magistralement que par leurs avancées les plus récentes, dont ils dressent un bilan fort éclairant en lui-même, les sciences cognitives déconstruisent la conception classique du sujet humain que nous a léguée la philosophie. En fait, elles vont si loin dans ce sens qu’elles nous permettent de penser l’esprit en dehors de toute référence à la notion de sujet. Cette «déconstruction» risque de nous désespérer si elle reste confinée au monde de la science, une science bien décidée à envahir tout le domaine qu’elle avait laissé à la philosophie. Il ne faut donc laisser ni à la science ni à la philosophie le monopole de cette déconstruction de l’image classique et rassurante du sujet humain : il faut éduquer notre expérience à la faire pour notre propre compte. Ce livre, entre autres mérites, propose une méthode pour y parvenir. C’est, selon les auteurs, la tradition bouddhique de la «voie moyenne» qui peut nous permettre, existentiellement, de nous voir comme des êtres pensants sans sujet et de faire nôtre, «sans angoisse», une éthique du «sans fond».
Présentation des auteurs: Francisco Varela est directeur de recherche au Centre national de la recherche scientifique et membre du Centre de recherche en épistémologie appliquée (CREA) de l’Ecole polytechnique (Paris). Il est l’un des fondateurs de la théorie de l’autopoièse en biologie théorique. Evan Thompson est professeur assistant à l’université de Toronto (Ontario). Eleanor Rosch est professeur de psychologie à l’université de Californie (Berkeley).
- Varela, Francisco J., Maturana, Humberto, L’Arbre de la connaissance : racines biologiques de la compréhension humaine, traduit de l’anglais par F. Jullien, Paru en 1994, Addison-Wesley France, Paris.
Résumé: Une approche des notions de connaissance, de pensées, de perception de l’autre et du monde. Les auteurs, spécialistes en neuro-sciences et en sciences de la cognition, empruntent, pour leur démonstration, à la biologie, à la linguistique et à l’analyse des phénomènes sociaux-culturels.
Présentation de l’éditeur: La biologie est aujourd’hui le siège d’une révolution comparable à celle qu’à connue la physique aux cours de la première moitié du XXème siècle. Les professeurs Maturana et Varela, àl’avant garde de cette révolution, présentent dans ce livre une vision radicalement nouvelle des processus de la vie grâce auxquels les êtres humains acquièrent la connaissance du monde qui les entourent.
Fort de nombreux exemples et illustrations, les auteurs montrent que l’acte cognitif n’est pas le simple miroir d’une réalité objective externe, mais plutôt un processus actif, enraciné dans notre structure biologique, par lequel nous créons véritablement notre monde d’expérience. Pour appuyer ce point de vue, ils explorent divers sujets tels que la nature de l’explication scientifique, l’organisation des êtres vivants, l’évolution, la linguistique, et l’émergence de la conscience de soi.
D’après les auteurs, le monde que nous, humains pouvons avoir est celui que nous créons ensemble au travers des actions de notre coexistence. Ecrit à l’intention d’un large public aussi bien que pour les étudiants et les chercheurs, L’arbre de la connaissance invite les lecteurs à abandonner leurs idées préconçues afin de s’ouvrir à une nouvelle approche de la condition humaine.
Présentation des auteurs: Humberto R. Maturana, docteur en biologie (Harvard), enseigne à l’Université du Chili. Il est co-auteur avec F. Varela d’Autopoesis & cognition : The realization of the living (trad. francaise : Autonomie et connaissance). Francisco Varela est directeur de recherche au Centre national de la recherche scientifique et membre du Centre de recherche en épistémologie appliquée (CREA) de l’Ecole polytechnique (Paris).