- Brown, Lester R., Eco-économie : une autre croissance est possible, écologique et durable, traduit de l’américain par Denis Trierweiler, Paru en 2003, Seuil, Paris, Collection Economie humaine.
Résumé : cet ouvrage suggère de penser l’économie en fonction de l’environnement et non l’inverse. La prise en compte de l’environnement comme une limite à la croissance ne peut que mener à l’échec. Il faut réussir la révolution mentale de créer une économie respectueuse de l’environnement et tournée vers le développement durable.
Présentation de l’éditeur : Si les Chinois devaient consommer autant de papier et d’automobiles que les Américains, la Chine à elle seule utiliserait plus de bois et de pétrole que le monde n’est capable d’en produire. On sait bien que la généralisation de notre modèle de croissance est matériellement impossible. Mais aujourd’hui, plus qu’une inéluctable pénurie de ressources naturelles, les spécialistes redoutent surtout que nous soyons encore en mesure d’en consommer assez pour rendre la planète invivable. Peut-on échapper à l’impasse écologique où nous conduit un mode de développement fondé sur l’accumulation et la consommation matérielle? Les écologistes radicaux soutiennent que la seule issue de secours consiste à nous engager au plus vite sur la voie de la «décroissance». Devons-nous vraiment renoncer aux transports internationaux, aux grands magasins, au réfrigérateur et au téléphone portable pour survivre? Telle est en réalité la question vitale du XXIe siècle. Quoique sans concession sur les impasses de notre mode de développement, ce livre ouvre une alternative à la décroissance et délivre une bouffée d’optimisme crédible. Si nous acceptons la révolution mentale qui consiste à repenser l’économie en fonction de l’environnement, et non l’inverse, nous disposons dès aujourd’hui des moyens techniques nécessaires pour un développement durable. Les nouvelles technologies, les énergies renouvelables et non polluantes, les politiques de la ville, la reforestation, entre autres, sont autant de pistes aujourd’hui connues, expérimentées et maîtrisées qui dessinent la route vers une éco-économie, une économie écologique et soutenable. Ce livre dresse la carte et le mode d’emploi d’une telle route.
Présentation de l’auteur : Lester R. Brown est l’un des pionniers mondialement reconnu des recherches sur le developpement durable. Il a fondé et présidé le celèbre World Watch Institute qui publie chaque année L’État de la planète publié en plus de 30 langues. Il est aujourd’hui président de l’Earth Policy Institute.
- Charbonneau, Bernard, Le Système et le chaos : critique du développement exponentiel, Paru en 1973, Anthropos, Paris.
Présentation de l’éditeur : Deux et deux font quatre : six millions de tonnes d’acier valent deux fois plus que trois, et soixante dix fois plus. C’est l’évidence, il faut quadrupler le PNB si l’on veut que le peuple vive deux fois mieux. Les références qui étaient religieuses sont devenues économiques, à l’Est comme à l’Ouest le taux de croissance juge la valeur des sociétés. Malheureusement, à raison d’une production augmentant de 6% augmentée l’année d’après de 6%, la courbe tend à la verticale, c’st-à-dire à l’absolu, humainement à l’absurde. Il n’y a pas à se demander si le taux de craissance baissera ou non, mais quand et comment : délibérément ou à la suite d’une crise. Car l’économie ne se développe pas dans le vide comme le croient les économistes, mais dans de la viande : de la nature et du social. L’économie en explosion ravage l’espace-temps, rompt les équilibres naturels et humains. La croissance systématique engendre le chaos et le seul moyen de le dominer est de raffiner le système industriel : augmenter encore la production afin de perfectionner le contrôle. Mais du coup, là où il échoue, le trouble et la révolte s’exaspèrent. Ainsi, l’organisation et son contraire s’engendrant mutuellement, notre société se voit acculé au dilemne, dans les deux cas inhumains, du système et du chaos total. A moins que…
Ce livre écrit bien avant que le M.I.T. et M. Mansholt n’aient donné le signal de la critique reste au coeur de l’actualité. Et s’il l’a été dans le langage de tous, ce n’est pas pour désespérer mais provoquer la révolte de celui qui est le sujet, et non l’objet, de l’économie : l’homme.
Présentation de l’auteur : Bernard Charbonneau, né à Bordeaux, a publié aux éditions Denoël et chez Gallimard plusieurs essais sur la grande mue de l’espèce humaine, qu’il s’est efforcé de vivre les yeux ouverts.
- Le développement durable : approches plurielles, dirigé par Yvette Veyret, Paru en 2005, Hatier, Paris, Collection Initial.
Résumé : Cet ouvrage propose des définitions du développement durable selon les disciplines économique, géographique, juridique, des sciences de la terre et de la vie, physique et politique. Ces analyses sont complétées par une étude de la mise en application du développement durable (agriculture, ville, santé) dans les pays riches et à Madagascar.
Présentation de l’éditeur : Le développement durable, qui paraît être une notion allant de soi, n’est cependant pas « lu » de façon identique par un géographe, un économiste, un juriste, un spécialiste des sciences de la vie et de la Terre, un physicien ou un membre d’un organisme onusien. La mise en application du développement durable dans les pays riches - dans le domaine de l’agriculture, celui de la ville et de la santé des populations - et à Madagascar complète ces analyses plurielles. Des résumés introductifs en début de chapitre, des encadrés font de ce livre un outil facile à utiliser. Une bibliographie permet de compléter les diverses analyses. Un index en fin de volume permet de retrouver les notions principales développées dans l’ouvrage.
- Erkman, Suren, Vers une écologie industrielle : comment mettre en pratique le développement durable dans une société hyper-industrielle, Paru en 2004, C. L. Mayer, Paris, Collection Essai, n° 137.
Résumé : L’écologie industrielle s’intéresse à l’évolution à long terme du système industriel dans son ensemble, et pas seulement aux problèmes de l’environnement. Une synthèse sur ce domaine en plein essor, au carrefour des sciences de l’ingénieur, de la biologie, de la géographie, de l’économie et de nombreuses autres disciplines.
Présentation de l’éditeur : La société post-industrielle ? Quelle illusion ! Nous vivons en réalité dans un système « hyper-industriel » où les flux de matière et d’énergie continuent à augmenter de plus belle. Les traditionnelles remises en cause du système industriel, dominées par les questions de pollution et d’épuisement des ressources, ne suffisent plus. Une approche nouvelle, plus large, est en train d’émerger depuis quelques années : l’écologie industrielle. Au lieu de voir le système industriel comme séparé de la Biosphère, il est possible de le considérer comme un cas particulier d’écosystème. L’écologie industrielle s’intéresse à l’évolution à long terme du système industriel dans son ensemble, et pas seulement aux problèmes d’environnement. Cet ouvrage offre la première synthèse en français sur ce domaine en plein essor, au carrefour des sciences de l’ingénieur, de la biologie, de la géographie, de l’économie et de nombreuses autres disciplines.
Présentation de l’auteur : Suren Erkman, journaliste scientifique, dirige l’Institut pour la communication et l’analyse des sciences et des technologies (ICAST), à Genève.
- Georgescu-Roegen, Nicholas, La décroissance : entropie, écologie, économie, présentation et trad. Jacques Grinevald et Ivo Rens, Paru en 2006, Sang de la terre, Paris, Collection La pensée écologique.
Résumé : cet ouvrage critique les théories économiques mécanistes qui n’ont pas pris dans leur paradigme de raisonnement la métamorphose des sciences et la théorie de l’entropie au profit du seul objectif de croissance. Pense que le rééquilibrage entre le développement durable et l’économie ne se fera pas sans décroissance.
Présentation de l’éditeur : La pensée économique occidentale, en considérant le processus économique comme un mouvement circulaire de va-et-vient entre production et consommation dans un système clos, séparé de notre monde terrestre, a complètement ignoré la métamorphose de la science depuis la double révolution intellectuelle de Carnot et Darwin : la découverte de l’entropie et de l’évolution. Enfermée dans le splendide isolement de son modèle mécaniste imité de la prestigieuse Mécanique rationnelle de l’Europe classique, la science économique de notre civilisation thermo-industrielle ignore superbement les interactions réelles entre l’activité techno-économique, prolongement par d’autres moyens de l’évolution biologique, et les transformations de l’environnement planétaire. Le dogme économique de la Croissance est une abstraction qui trompe les gens et se trompe. En contradiction flagrante avec la perspective globale de la nouvelle science écologique du système Terre, l’idéologie économique du développement et de la croissance n’est en fait qu’une mythologie qui ignore l’irréversibilité de l’entropie croissante et refoule l’existence même des limites de la Biosphère. En mettant en évidence les rapports intimes entre la Loi de l’Entropie (le Second Principe de la Thermodynamique) et le processus économique, Nicholas Georgescu-Roegen, le dissident le plus radical de la science économique dominante de l’Occident, a dévoilé une vérité proprement écologique qui s’impose désormais au monde entier. Les pionniers de l’économie écologique et de l’écologie industrielle s’en inspirent. La mouvance actuelle des “objecteurs de croissance” a fait de La Décroissance un livre phare.
Présentation de l’auteur : Né en Roumanie en février 1906, il eut très tôt une vocation de mathématicien. Docteur en statistique en 1930 à la Sorbonne, il fut professeur à l’université de Bucarest de 1932 à 1946 et occupa d’importants postes dans la fonction publique de son pays. Sa rencontre avec Josef Schumpeter à Harvard dans les années 30 l’orienta définitivement vers la science économique. En 1948, il émigre aux États-Unis où il poursuit jusqu’en 1976 une brillante carrière de professeur d’économie à l’université de Vanderbilt, à Nashville. Il fut invité dans de nombreux pays pour enseigner et exposer ses thèses. Nicholas Georgescu-Roegen a publié de nombreux ouvrages dont The Entropy Law and the Economic Process, Energy and Economic Myths, Bioeconomics qui sont des ouvrages majeurs.
- Harribey, Jean-Marie, Le développement soutenable, Paru le 12 février 1998, Economica, Paris, Collection Economie-poche, n° 50.
Résumé : Le développement économique se heurte à de graves limites : il ne réussit pas à faire reculer la pauvreté dans le monde et il menace les équilibres des écosystèmes par des pollutions de toutes sortes. L’auteur présente les propositions théoriques des économistes de l’environnement qui tentent d’estimer la valeur de la nature et de faire prendre en charge sa gestion rationnelle par le marché.
Présentation de l’éditeur : Le développement économique se heurte à de graves limites, il ne réussit pas à faire reculer la pauvreté dans le monde, y compris dans les pays riches, et il menace dangereusement les équilibres des écosystèmes par des pollutions de toutes sortes, par l’effet de serre qui risque de provoquer un réchauffement climatique et par un atteinte à la diversité biologique. Face à cela, les instances internationales appellent de leurs voeux un développement qui soit soutenable ou durable sans que la logique de la croissance productiviste dans une perspective de profit soit remise en cause. Ce livre analyse la crise de ce développement qui est devenu insoutenable socialement et écologiquement. Il présente les propositions théoriques des économistes de l’environnement qui tentent d’estimer économiquement la valeur de la nature et de faire prendre en charge sa gestion rationnelle par le marché. Le livre montre en quoi cette démarche se révèle faible parce qu’elle réduit les processus vivants à des phénomènes monétaires. Il présente ensuite les tentatives amorcées pour replacer l’économie dans la biosphère, en respectant les processus de reproduction des êtres vivants. Ce n’est qu’à cette condition que le soutenabilité, ou équité intra et intergénérationnelle, pourra être assurée. Mais cela suppose sans doute de questionner le mythe du progrès humain apporté par la croissance économique illimitée.
Présentation de l’auteur : Jean-Marie Harribey est docteur en sciences économiques et professeur agrégé de sciences sociales à l’Université Montesquieu-Bordeaux IV.
- Passet, René, L’économique et le vivant, paru en 1996, Economica, Paris.
Résumé : Après avoir analysé les conflits de logiques opposant la sphère productive à celle de la vie, l’auteur situe les mécanismes du développement dans les comportements sociaux et les régulations de la nature; il en tire des principes fondamentaux concernant l’organisation sociale et la politique économique.
Présentation de l’éditeur : nouvelle édition actualisée de l’ouvrage désormais classique qui, dès 1979, ouvrait la voie encore inexplorée de la recherche d’harmonisation entre les deux processus de destruction créatrice que sont le développement économique et l’évolution naturelle. Précurseur du développement durable, ce livre annonce clairement l’émergence de la société informationnelle et applique une approche multidimensionnelle de systèmes complexes.
Présentation de l’auteur : René Passet est professeur émérite de sciences économique à l’université Paris I (Panthéon-Sorbonne) où il a dirigé le “Centre économie espace environnement” (C3E); il a été l’un des membres fondateurs du Groupe des Dix qui, dès la fin des années soixante, s’est situé à l’avant garde de la “pensée complexe”.
- Rabhi, Pierre, La part du colibri : l’espèce humaine face à son devenir, Paru en 2006, Ed. de l’Aube, La Tour-d’Aigues (Vaucluse), Collection L’Aube poche. L’Aube poche essai.
Résumé : Une interpellation de la conscience de chacun, une invitation à réaliser l’importance de la terre nourricière et à inaugurer une nouvelle éthique de vie vers une sobriété heureuse et pour un monde meilleur.
Présentation de l’éditeur : « Comment se fait-il que l’humanité, en dépit de ressources planétaires suffisantes et de prouesses technologiques sans précédent, ne parvienne pas à faire en sorte que chaque être humain puisse se nourrir, se vêtir, s’abriter, se soigner et développer les potentialités nécessaires à son accomplissement ? [...] Comment se fait-il que nous n’ayons pas pris conscience de la valeur inestimable de notre petite planète, seule oasis de vie au sein d’un désert sidéral infini, et que nous ne cessions de la piller, de la polluer, de la détruire aveuglément au lieu d’en prendre soin et d’y construire la paix et la concorde entre les peuples ? » Pierre Rabhi.
Ce texte de Pierre Rabhi nous amène à ouvrir les yeux sur le devenir de la planète et de l’espèce humaine, et propose une réflexion sur la « nécessaire décroissance ». Il apporte des solutions concrètes, réalistes, à l’échelle humaine, que chacun peut mettre en oeuvre, partager, propager. Une manière de ne pas se sentir impuissant face à demain. La part de chacun, La Part du colibri, comme il le dit avec poésie.
Présentation de l’auteur : Écologiste convaincu, expert international pour la sécurité et la salubrité alimentaires des populations et la lutte contre la désertification, Pierre Rabhi est écrivain, philosophe et conférencier.
- Rabhi, Pierre, Hulot, Nicolas, Graines de possibles : regards croisés sur l’écologie, entretiens arbitrés par Weronika Zarachowicz, Paru en 2006, LGF, Paris, Collection Le Livre de poche, n° 30553.
Résumé : Ecologistes passionnés et humanistes, N. Hulot et P. Rabhi, se retrouvent, malgré des trajectoires, des cultures et des univers différents, autour du rapport à la terre, à l’écologie, au progrès, au partage Nord-Sud et à l’urgence devant les périls qui menacent la planète et l’humanité. Au delà de certaines divergences, ils rappellent la nécessité d’une solidarité pour préserver le monde.
Présentation de l’éditeur : A priori, on ne peut pas être plus différent : entre le Saharien frugal à la voix douce et le baroudeur médiatique, il semble qu’il n’y ait aucun point commun. Or Pierre Rabhi et Nicolas Hulot partagent une passion : celle de la planète sur laquelle nous vivons. Lorsqu’ils se sont rencontrés en 2001, le courant est immédiatement passé entre eux. Au fil d’un dialogue passionné et passionnant, Pierre et Nicolas s’interrogent sur notre relation à la nature, le sens que nous donnons à la vie et notre responsabilité face au devenir de la planète. Si des désaccords se font jour entre Pierre Rabhi, écologiste utopique, qui prône la décroissance soutenable, et Nicolas Hulot, le «pragmatique», plutôt favorable à un développement durable, l’accord est parfait sur de nombreux sujets.
- Rees, William Ernest, Wackernagel, Mathis, Notre empreinte écologique : comment réduire les conséquences de l’activité humaine sur la Terre, traduit de l’anglais par Nicole Daignault, Paru en 2005, ÉCOSOCIÉTÉ, Montréal.
Présentation de l’éditeur : Créer une conscience populaire, tel est le but ultime de ce livre qui nous offre un outil de planification pour mesurer le poids réel sur la Terre de l’activité humaine, poids auquel les auteurs ont donné le nom d’ « empreinte écologique ». Cet outil permet de relever l’enjeu le plus important de notre époque : trouver le moyen de faire vivre tous les êtres humains adéquatement et équitablement, quel que soit le lieu sur Terre où ils vivent. Des notions bien définies, des méthodes de calcul clairement expliquées, une foule ‘applications pratiques, des exemples variés, voilà ce que chacun trouvera dans cet ouvrage pour éclairer ses choix et apprendre à bien vivre tout en réduisant sa propre empreinte. « Pour que l’action politique soit efficace, il lui faut un solide appui de la population [...] À une époque où la “direction” politique semble tourner au vent de l’opinion publique, il est d’autant plus important de bâtir une solide compréhension des questions de durabilité », nous rappellent les auteurs.
Présentation d’un auteur : Mathis Wackernagel coordonne le Centro de Estudios para la Sustentabilitad à Xalapa, au Mexique. Il dirige également le programme des indicateurs du groupe de réflexion Redefining Progress, à San Franscisco.
- Rotillon, Gilles, Economie des ressources naturelles, Paru en 2005, La Découverte, Paris, Collection Repères, n° 406.
Résumé : Aujourd’hui, l’Homme prend conscience que les ressources qui lui paraissaient inépuisables (eau, forêt, poisson) se trouvent menacées. L’auteur analyse les limites de la croissance liée à l’utilisation des ressources naturelles et présente les concepts et les théories développés par les économistes pour penser rationnellement la gestion de ces ressources.
Présentation de l’éditeur : Pourquoi le prix du pétrole flambe-t-il ? La pêche va-t-elle disparaître ? Détruisons-nous les forêts ? Aurons-nous du pétrole dans vingt ans ? Va-t-on répondre aux besoins en eau des habitants de la planète à la fin du siècle ? Ces questions révèlent des craintes de plus en plus partagées et mettent en cause notre mode de développement. Celui-ci repose, d’une part, sur l’utilisation croissante de sources d’énergie primaire (pétrole, gaz, charbon…) limitées, donc épuisables, et d’autre part, sur des ressources qui, il y a moins de cent ans, semblaient inépuisables (air) ou capables de se renouveler (eau, forêt, poissons). Aujourd’hui, la quête d’un développement durable est au coeur des préoccupations et renouvelle l’interrogation sur les limites de la croissance permise par l’utilisation des ressources naturelles. Ce livre présente les concepts et les théories économiques traitant de la gestion de ces ressources. Il espère ainsi contribuer à mieux comprendre les questions posées par notre mode de développement.
Présentation de l’auteur : Gilles Rotillon, économiste de l’environnement, est professeur à l’université Paris-X-Nanterre et membre du THEMA (CNRS). Ses recherches portent en particulier sur la régulation des politiques agricoles et les marchés de droits à polluer.
- Viel, Dominique, Ecologie de l’apocalypse : l’homme peut-il être sauvé ?, Paru en 2006, Ellipses, Paris.
Résumé : L’homme a dépassé les limites nourricières de la Terre et l’environnement qu’il a créé est devenu une menace. Est-il trop tard, ou peut-on tenter quelque chose ?
Présentation de l’éditeur : TRois milliards d’hommes, soit la moitié de la population actuelle, à venir en plus sur la planète dans les cinquantes ans à venir. Et ces hommes, comme déjà ceux d’aujourd’hui, voudront plus que jamais des voitures, des protéines animales, des appareils électriques et électroniques. L’exploitation des ressources naturelles s’accélèrera et le changement climatique s’emballera.
L’auteur explore sans concession le labyrinthe des voies possibles pour éviter le pire: la disparition de l’humanité, désormais une perspective plausible. La question nucléaire est abordée sans a priori, certains espoirs quant aux énergies renouvelables sont réévalués. L’ultime réponse à la question posée est un appel plein de bon sens à la mobilisation générale pour l’émergence de la nouvelle “intelligence écologique” et l’invention d’un nouveau paradigme économique.
Présentation de l’auteur : Dominique Viel, ancienne élève de l’ENA, spécialiste des questions écologiques et environnementales, est actuellement en poste aux ministère des finances.
- Vivien, Frank-Dominique, Economie et écologie, Paru en 1994, Découverte, Paris, Collection Repères, n° 158.
Résumé : Un bilan suivi d’une tentative de synthèse entre les conceptions traditionnelles de l’économie de l’environnement et des ressources naturelles et les conceptions éco-énergétiques de la “nouvelle écologie”.
Présentation de l’éditeur : Ce livre dresse le bilan des relations de l’économie et de l’écologie. A une période d’ouverture, où l’économie politique était à l’écoute de l’histoire naturelle et où des économistes renommés prenaient en considération les conséquences écologiques de la révolution industrielle avait succédé une phase de rupture. Economie et écologie tentent aujourd’hui de se réouvrir l’une à l’autre, mais il existe trois grandes façons d’envisager leurs relations. Les deux premières correspondent à des sortes de monologues : d’un côté, les conceptions traditionnelles de l’économie de l’environnement et de l’économie des ressources naturelles confiantes dans les «mécanismes» du marché ; de l’autre, les conceptions «éco-énergétiques» de la nouvelle écologie construite par des ingénieurs. Elles veulent l’une et l’autre soumettre le conflit économie/écologie à l’arbitrage d’une seule logique. Le troisième courant cherche à élaborer une réelle synthèse des deux précédents : une économie écologique où se mêlent vision naturaliste, écologie globale et conception critique et élargie des phénomènes écologiques.
Présentation de l’auteur : Franck-Dominique Vivien, maître de conférences en sciences économiques à l’université de Reims-Champagne-Ardennes, chercheur au Centre Economie-Espace-Environnement (C3E) de l’université de Paris-I et au laboratoire Hermès de l’université de Reims. Il est l’auteur de Sadi Carnot, ingénieur économiste : enquête sur un paradigme perdu Economie-Ecologie-Thermodynamique (à paraître aux Presses du CNRS).
- Vivien, Franck-Dominique, Le développement soutenable, Paru en 2005, La Découverte, Paris, Collection Repères, n° 425.
Résumé : Depuis une vingtaine d’années, le développement durable s’impose comme un des enjeux majeurs du XXIe siècle. L’ouvrage étudie les mesures à prendre par les États ou les acteurs privés. Invite à repenser les notions de richesse et de développement et analyse également l’opportunité d’une politique de “décroissance” dans les régions riches de la planète.
Présentation de l’éditeur : Lancé comme mot d’ordre il y a plus de vingt ans, le développement soutenable s’est imposé comme un des enjeux majeurs du XXIe siècle. Souvent présenté comme la solution aux problèmes qui se posent à l’humanité, le développement soutenable doit être considéré avant tout comme une énigme : comment allons-nous faire pour accroître le bien-être de la population mondiale, lutter contre les inégalités sociales et sauvegarder la dynamique de la biosphère ? Faut-il avoir confiance dans le capitalisme et la régulation par les prix ? Faut-il, au contraire, ne pas « laisser faire » et édicter des normes encadrant le capitalisme ? Si c’est le cas, doivent-elles être produites par des acteurs publics ou privés ? La problématique du développement soutenable n’est-elle pas aussi une invitation à réfléchir à ce que sont la richesse et le développement ? N’est-ce pas plutôt une décroissance qu’il faudrait mettre en oeuvre, au moins dans les régions riches de la planète ?
Présentation de l’auteur : Franck-Dominique Vivien est maître de conférences en sciences économiques à l’université de Reims-Champagne-Ardenne.