Avec la présentation de son livre, Baptiste nous a fait partager sa compréhension de la consommation citoyenne. Ce terme à la mode est très problématique parce qu’il propose des compréhensions parfois diamétralement opposées suivant que l’on insiste sur la consommation ou sur la citoyenneté. Certaine vision insiste sur la citoyenneté affublant une certaine responsabilité à la consommation, mais d’autres approches insistent au contraire sur l’acte de consommation et instrumentalise la citoyenneté à cet acte. Dans un cas la dimension économique est subordonnée à la dimension politique, dans l’autre cas c’est l’inverse.

Partant de ce paradoxe, Baptiste a proposé une vision critique du livre de Caroline Fourest, Face au boycott : l’entreprise face à la consommation citoyenne, où l’auteur propose à l’entreprise de concevoir des stratégies de communication (communication corporate et communication de crise) susceptibles d’anticiper sur les réactions des consommateurs et de valoriser son image.

Pour illustrer son propos, Baptiste nous a également présenté la société coopérative qu’il a contribué à créer. Alterconso propose des paniers de nourritures (pour la plupart issue de l’agriculture biologique) qui ont la particularité d’être produit localement. Les consommateurs qui adhèrent à cette coopérative, en achetant local, ont un geste simple et efficace pour préserver leur environnement direct (en favorisant les agriculteur locaux qui participent à la distribution des paniers) et global (en évitant aux produits de parcourir plusieurs milliers de kilomètres avant de se retrouver dans l’assiette du consommateur final).