Dimanche, juillet 26th, 2009 | Author: Pierre

« Drôle de Sire », c’est d’abord de multiples histoires qui se croisent. Il m’est bien difficile de parler de toutes parce que je ne connais que leur premier album intitulé « Pourquoi pas toi? ». Du deuxième « Onomatopées », juste quelques bribes… David Sire et toute son équipe de musiciens sont de joyeux drilles, pas torturés pour un sou, et ça fait du bien. C’est même le signe d’une intelligence vivace qui se compose en chansons diverses et variées, des chansons drôles, parfois même hilarantes, parfois graves, toujours très humaines.

J’ai découvert « Drôle de Sire » grâce aux choix judicieux des bibliothécaires de la médiathèque du Rhône et de Savigny. Difficile de donner un aperçu de la musique en mots, mais on peut en revanche aller du coté des paroles pour imaginer toutes ces histoires s’entrelasser et donner au final à l’auditeur une impression de fraicheur bien agréable.

« Drôle de Sire » nous promène tour à tour du coté d’un voyeur du haut de son balcon qui s’ennuie ferme, il se ronge les ongles (même ceux des pieds), il fume clope sur clope, il mate les derrières qui méfiants font machine arrière le tout sur une ballade « guitarisée » à sec. C’est du bon, et déjà les sourires s’esquissent. On se dit volontiers « il est marrant ce « Drôle de Sire » ».

Mais déjà on change d’univers. Cette fois c’est un pauvre diable amouraché bien malgré lui d’une folle dingue qui lui impose des jeux amoureux bien peu recommandables. « La poulie chinoise » calme même le plus lubrique des petits cochons qui sommeille en nous. La seule exception serait peut-être les athlètes qui pourraient assurer dans ces amours gymnastiques. Cette femme dominatrice lui impose même de danser nu sur Johnny Halliday, quelle idée! Alors là c’est la franche rigolade et « Drôle de Sire » est plus que ça, il est même hilarant.

Puis se suivent quelques chansons plus graves comme « Drôle de micmac » sur l’histoire d’une séparation et de la douleur que cela engendre (la femme de la poulie chinoise?), ou comme « Pigeon couac » sur les jeunes diplômés aux dents longues qui pensent que le monde leur appartient et qui se retrouvent comme les centaines de pigeons agglutinés autour d’un seul banc et qui veulent tous la même chose.

« Bon voyage » est un retour vers l’humour le plus ravageur. Le thème de l’engueulade de couple a déjà fait ses preuves, mais là, contrairement à « La poulie chinoise » le gars qui raconte l’histoire est dominateur, un beauf qui n’a rien d’autre à répondre à sa copine éplorée le suppliant, lui disant qu’elle l’aime, un lapidaire « tu m’horripiles, tu m’énerves » avant que la situation ne s’envenime encore davantage jusqu’à l’arrivée de la police à qui l’entêté beauf n’a rien d’autre à répondre que son sempiternelle « tu m’horripiles, tu m’énerves ».

Je ne vais pas feuilleter tout l’album à la manière des « magazines ». Juste une introduction pour présenter un très bel album et des musiciens pleins de ressources qui illuminent tant les paroles que leurs musiques. Une inspiration toujours au rendez-vous, et un humour omniprésent habillé d’intelligence…

Category: Musique
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